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Départ de la maison

Direction Genève pour m’envoler vers mon rêve… Arrivé à Keflavik, c’est la course contre la montre. Premier objectif, trouver un bus pour Reykjavik. Le second, trouver ma balise de secours, puis chercher du gaz et finalement trouver mon auberge de jeunesse. 21h00 mission accomplie… enfin presque il me manque le gaz… on verra cela demain.

Mission « bombonne de gaz »

A peine levé, je me dirige déjà vers mon départ de bus à pied, à la recherche d’une bombonne de gaz. Après avoir fait 5 stations services, 3 magasins j’en trouve une  finalement… c’est le soulagement. Un bémol tout de même, j’ai raté le premier bus. Pas grave, je prendrai celui du soir pour Husavik. Après 5h d’attente, je pars en bus Straeto pour Husavik, la 2ème plus grande ville de l’Islande. J’y arrive à minuit. Il fait jour !

2 juillet 2017

Etape 1: Le grand départ

Je me lève tôt, le stress monte. Je sais que c’est ma dernière nuit dans le confort. Dans mon second bus, je suis le seul… le chauffeur peine à comprendre ce que je veux faire. Il me questionne plusieurs fois sur mon itinéraire, heureusement que je ne lui ai pas dit mon âge… Puis me voilà dans le village désertique de Raufarhöfn, un petit village de pêcheurs qui se vide peu à peu. A peine sorti du bus, je suis pressé de partir. Je suis la route non goudronnée, le long de la côte, accompagné par les oiseaux. J’arrive à la pointe la plus au Nord de l’Islande, Rifstangi.  Puis, je prends la direction du lac de Rifsaedharvotn, où je passe la nuit.

3 juillet 2017

Etape 2 : Plus jamais 

8h00, depuis ici, plus de chemin jusqu’à demain. Je coupe au milieu de la nature en direction de Kálfafjöll. Je traverse la plaine accidentée, Melrakkaslétta (plaine aux renards), avec peine… Il faut dire que les 20kg du sac n’aident pas. Mais, la fatigue disparait quand je tombe par hasard, en étant parti bien trop à l’ouest, sur une immense faille. J’arrive finalement à la fin de mon étape à 20h30. Je suis très fatigué, cependant mon corps refuse, comme la veille, de manger, je dois me forcer.

4 juillet 2017

Etape 3 : En mode expé…

Je quitte Kálfafjöll à 8h05. Aujourd’hui, j’ai l’impression de voler. Je rejoins rapidement le début du parc d’ Asbyrgi. Je rejoins l’Eyjan, en suivant le chemin le long de Hallhöfðaskógur. Ce chemin longe le canyon, dont le bord est bordé par des curiosités géologiques, ou par de magnifiques cascades. Je m’arrête dans le camping gratuit du parc naturel.

Coup de cœur : Trek Asbyrgi - Dettifoss 32 km pour plus d’infos contactez-moi.

https://www.vatnajokulsthjodgardur.is/en/areas/jokulsargljufur/interpretation-and-knowledge/about-asbyrgi

5 juillet 2017

Etape 4 :  En mode …

Je quitte ma tente à 8h00. Le temps se dégrade rapidement… bizarrement cela me plait presque… Après avoir fait connaissance avec la pluie islandaise, valser avec le vent... j’arrive à Dettifoss vers midi. Mais pas le temps de trainer, j’ai pour objectif de rejoindre Myvatn. Je suis, sur 2 km, la route goudronnée (890) avant de rapidement la quitter pour retrouver la solitude et la paix. Je traverse la plaine Austaribrekka, par une petite « route » F862. Puis, au loin, j’aperçois des montagnes fumantes… Incroyable sensation de voir, sentir le soufle de la terre, au bord des fuméroles et des marmites de boue de Námafjall… je m’endors rapidement, au bord du lac de Myvatn après plus de 58km…

6 juillet 2017

Etape 5 : Destination : les déserts islandais

Aujourd’hui, la première priorité est avant tout la sécurité. Je prends les dernières informations sur les hautes terres à l’office du tourisme. Je pars tardivement, soit à 11h45. Je longe le bord du lac, complétement époustouflé par le paysage. Les coulées de lave, les canards, les colonnes de lave se succèdent et ne se ressemblent pas. Arrivé à la fin du lac, je pensais y dormir… Mais la zone est protégée, j’effectue encore 15km de plus pour dormir proche du Sellandafjall.

7 juillet 2017

Etape 6 : Botni, et bonne nuit

Aujourd’hui, c’est journée repos… j’effectue seulement une vingtaine de kilomètre. En effet, le poids du sac, la fatigue, se font ressentir ces derniers jours par quelques douleurs à la cheville droite. Rien de bien grave, mais sans mes jambes, impossible de continuer. Je slalome donc entre les coulées de lave, dans un terrain accidenté.Aujourd’hui, c’est journée repos… j’effectue seulement une vingtaine de kilomètre. En effet, le poids du sac, la fatigue, se font ressentir ces derniers jours par quelques douleurs à la cheville droite. Rien de bien grave, mais sans mes jambes, impossible de continuer. Je slalome donc entre les coulées de lave, dans un terrain accidenté. J’arrive à Botni vers 14h00, juste avant la tempête, la chance est avec moi… Les semelles de mes chaussures sont déjà bien attaquées par la rudesse du chemin.

8 juillet 2017

Etape 7 : Depuis le temps… Askja

Après m’être bien reposé la veille, je repars en direction d’Askja. Je me sens en forme. J’avance rapidement jusqu’à Dyngjufell. A ma grande surprise, j’y croise un groupe d’adolescents voyageant dans le cadre de John Muir Trust. J’en profite pour échanger quelques mots avant de partir à l’ascension du col de Jonsskarð. Arrivé au sommet du col, moi qui m’attendais apercevoir le lac Öskjuvatn, j’aperçois, quand le brouillard s’ouvre, une plaine enneigée. Je la traverse non sans peine, avant de faire un petit saut à Viti et m’endormir à Dreki. La marche fut rude et froide.

9 juillet 2017

Etape 8 : ouf… ouf... et ouf…

Je ne me lève vraiment pas serein. En effet Dreki possède un centre de secours l’été. Et la veille, on m’a gentiment expliqué qu’il est possible qu’on m’arrête et qu’on m’interdise de continuer ma route pour des raisons de sécurité (J’ai malheureusement dû dire la veille que j’avais 18ans… du coup voilà). Le matin, je discute avec un secouriste qui me questionne si je pense passer sur le glacier ou plutôt « êtes-vous fou ou préparé ? ». J’avance en volant… quand il me laisse enfin partir… Je traverse des plaines désertiques remplies de sable volcanique. Puis, soudain, ma  route n’existe plus… la coulée de 2014 a détruit la route. Je suis obligé de faire un détour. Il fait beau, chaud… presque trop… Je traverse la plaine de Dyngjusandur. A la rivière Jökulsa á Fjöllum, j’arrrive en fin de journée, l’eau ne cesse de monter… et peu à peu la plaine se remplit d’eau. Je m’endors au pied du Kistufell après avoir traversé bien des rivières.

10 juillet 2017

Etape 9 : le Vatnajökull c’est…

Je quitte  Kistufell vers 8h00. Je suis le sentier Gæsavatnaleið. A mon arrivée à Gæsavötn, je suis ébloui par les petites rivières serpentant la plaine. Cette plaine marque le début des traversées des rivières. Je traverse sans souci la Rjúppnabrekkukvísl. Mais les 9 jours de marche commencent à se faire sentir… Sauf que j’ai 8 jours d’expérience en plus… j’ai déjà compris que la fatigue est dans ma tête, je dois faire un travail sur moi et me concentrer. Par une motivation personnelle, je traverse Gjósta pratiquement en courant… J’arrive exténué dans le parc naturel de Vonrskarð. 21h00… mission accomplie, j’ai même réussi à trouver du réseau pour envoyer des nouvelles à ma famille ! 

11 juillet 2017

Etape 10 : Prendre la douche …

Je quitte le pied du Kolufell, assez tôt. Mais la météo est vraiment mauvaise, je marche de biais pour contrer les bourrasques de vent… rapidement, je suis mouillé de la tête au pied. J’essaie de ne pas penser que je gèle. Pour améliorer le tout, en milieu de journée, je tombe dans une petite rivière… me revoilà trempé… Mais les arrêts pour traverser les rivières aldakvísl sont durs… Je longe le plus rapidement possible le lac Hágöngulón par l’Ouest. Ici, mon chemin s’éloigne de celui que j’avais prévu à la base. En effet, les rivières de Sveðja et de Skafltá sont bien trop grosses pour les traverser à pied, en solitaire. J’ai promis de ne prendre aucun risque.

Je rejoins la route F26 en fin de journée. Avant de planter ma tente dans la tempête…

12 juillet 2017

Etape 11 : La route c’est … !!!  

Cette étape est pour moi une étape de transition. Rien de bien spectaculaire enfin c’est ce que je croyais. En milieu de journée je traverse la rivière Illugaverskvilsl. Je la déconseille, si vous passez par le petit sentier. En effet, le niveau de l’eau m’arrive au nombril et le courant est si fort que je m’accroche de toute mes forces à mes bâtons… la peur ne m’envahit pas… je suis bien trop concentré. J’ai une pensée pour ma famille. Je m’endors proche du lac Ðórisvatn, après avoir revu un voyageur en vélo croisé 8 étapes plus tôt…

13 juillet 2017

Etape 12 : Heureusement que j’ai de l’avance…

Pluie, vent, pluie, vent, vent et pluie… cette fois-ci je suis au milieu de la tempête. Les rares 4x4 qui passent ou qui ont pu passer me proposent de monter. Je refuse.  (à leur grande surprise). Je veux réussir mon projet. En milieu de journée, je suis obligé de remonter la tente, à l’improviste, pour me réchauffer un peu. Je repars vers 16h00, pour finalement m’arrêter au bord du lac de Krókslón. Ma carte est complétement détruite, j’essaie de la récupérer.Je rejoins la route F26 en fin de journée. Avant de planter ma tente dans la tempête…

14 juillet 2017

Etape 13 : Le début de la fin… ou de la faim

Je me réveille motivé plus que jamais. En effet, je sais qu’aujoud’hui je vais rejoindre le trek de Landmannalaugur, la dernière ligne droite. Les paysages sont juste splendides. J’arrive à Landmannalaugur à 15h00, mais pas le temps de passer au source d’eau chaude… je file direction Jökulhaus, sur un chemin bordé de fuméroles, dans la neige. C’est magnifique de se sentir si proche du centre de la Terre. Cette nuit, je dors entre la neige, les cailloux, et les autres trekeurs. Il fait 2.5° et le vent souffle fort, très fort… j’attache ma tente à d’immenses blocs d’obsidienne…

15 juillet 2017

Etape 14 : J’ai des vertiges… peut-être la peur de la fin ...

Me voici à ma dernière grande étape… Je me  lève très tôt, excité à l’idée de quitter les névés et de poursuivre mon voyage. Je rattrape de nombreux trekkeurs. Plein d’énergie, mes jambes me paraissent plus légères. J’apprécie, plus que jamais, le moment présent.

A un km de l’arrivée de l’étape, pourtant, rien ne va plus. J’ai sûrement faim et tout se complique. Je m’accroche, je positive. La méthode Coué ! A 21h, je pénètre  enfin dans le massif glaciaire de Þórsmörk, à l’Est du colossal Katla. Je m’écroule dans ma tente.

16 juillet 2017

Etapes 15 et 16 : Deux jours de tempête!

Derniers pas, dernier jour d’une folle aventure. Je croise des touristes qui me questionnent, au sujet de cette expédition, visiblement un peu dingue à leurs yeux.

Je marche, décidé. La tempête est annoncée, une tempête violente, furieuse. A  17h00,  je pars pour ma dernière étape, pour l’éviter, le plus possible.  Je règle mon sac à dos, mes sangles, mes bretelles, envahi d’une sensation étrange.  Je franchis un col, non loin du  Magni et du Móði, deux très jeunes montagnes. Il pleut, il vente et moi le montagnard, je me mêle aux éléments.  A minuit,  je m’arrête pour la nuit. 5km encore, 5 km à peine…  A Skògar, le lendemain, très heureux, je peine à réaliser. Mon expédition est terminée. J’ai traversée l’Islande, à pied.

17/18 juillet 2017
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